Le leader du déstockage dans le secteur de la vente au détail
En France, plus de 40 % des consommateurs déclarent fréquenter régulièrement les enseignes de déstockage, selon une étude de l’Institut NielsenIQ réalisée en 2023. Cette progression ne s’explique pas uniquement par la hausse des prix, mais aussi par l’arrivée de nouveaux acteurs et une diversification de l’offre.
Certains distributeurs traditionnels s’inspirent désormais des stratégies des leaders du secteur pour capter une clientèle à la recherche de bonnes affaires. Ce mouvement recompose les équilibres du marché et pousse les enseignes à innover pour conserver leur avance.
Plan de l'article
Le marché du déstockage : un secteur en pleine mutation face aux nouvelles attentes des consommateurs
Impossible de reconnaître le paysage du déstockage français d’aujourd’hui tant il a bougé en dix ans. Les enseignes de déstockage et les bazar discount s’adaptent, portées par des consommateurs qui veulent faire rimer économie et conscience écologique. Désormais, acheter à petit prix signifie aussi soutenir l’économie circulaire : donner une seconde vie aux invendus, mettre en avant les produits d’occasion ou reconditionnés, réduire le gaspillage. Les experts Xerfi l’observent : la demande glisse vers des options moins coûteuses, tout en accordant de l’importance à l’impact sur l’environnement.
L’anti-gaspillage prend une place centrale dans la stratégie des enseignes. Regardez NOZ : leader en Europe, l’enseigne s’est construite sur la revalorisation des stocks oubliés et la redistribution à prix cassés de produits qui auraient fini à la benne. Ce virage attire aussi les fournisseurs qui cherchent à écouler leurs surplus. Les échanges se multiplient, les flux changent de rythme, les circuits gagnent en ampleur.
Quelques chiffres pour mesurer l’ampleur du phénomène :
- Plus de 40 % des foyers français se rendent régulièrement en enseigne de déstockage (NielsenIQ 2023).
- Les profils s’élargissent : ménages modestes bien sûr, mais aussi classes moyennes, jeunes urbains, familles.
- Le secteur séduit grâce à la combinaison prix bas et engagement anti-gaspillage.
Le déstockage emprunte aux codes du commerce classique tout en puisant dans la culture du marché aux affaires et de l’événementiel. On mise sur l’effet de surprise, la rotation rapide, l’urgence à saisir la bonne affaire. Résultat : une clientèle qui consomme autrement, sans renoncer ni à la qualité ni à la joie de découvrir.
Qui sont les acteurs majeurs du déstockage et du discount en France ?
NOZ s’impose sans partage. Depuis 1976, la marque née à Laval, autrefois Le Soldeur, s’est hissée au rang de leader du déstockage en Europe. Plus de 330 magasins, 6500 salariés, 3 millions de clients chaque mois, et près de 800 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Le secret de NOZ ? Un modèle taillé pour la revalorisation d’invendus et le rachat massif de stocks issus de marques en difficulté, Camaïeu, San Marina, Habitat, Made.com, Toupargel, Minelli. Sa logistique est redoutable : onze plateformes, un réseau de franchise, une école interne. L’esprit NOZ : dénicher l’inattendu, et le proposer entre -30 % et -80 % du prix habituel.
La concurrence ne reste pas spectatrice. Stokomani, filiale du groupe Zouari, aligne près de 130 magasins spécialisés dans la mode, la maison, la beauté ou les loisirs. Action séduit par son modèle néerlandais, ses références éclectiques et son expansion rapide. Autour, c’est tout un écosystème :
- enseignes bazar comme La Foir’Fouille, Centrakor, Maxi Bazar, Marché aux Affaires ;
- spécialistes du lot, de la fin de série, de Max Plus à Degriffstock ;
- pure players du web, Zalando Privé, Amazon Outlet, Cdiscount Outlet.
Chacun affine ses points forts : sourcing, logistique, volume ou niche. Les enseignes discount se multiplient, investissent aussi bien le centre-ville que la périphérie, élargissent leur offre, testent la franchise et misent sur la proximité. En coulisses, achats, rachats et négociations rythment le secteur. Le déstockage, c’est aussi la scène de grandes manœuvres, souvent discrètes mais décisives.
Pourquoi le déstockage devient une opportunité d’économies en période de crise
Dans les rayons, la promesse est limpide : produits neufs à prix cassés, souvent entre -30 % et -80 % versus le marché classique. Chaque passage en caisse se transforme en acte réfléchi. Avec l’envolée des prix, la hausse du coût de la vie, le pouvoir d’achat tiraillé, le secteur ne s’adresse plus seulement aux chasseurs d’aubaine. Familles, jeunes actifs, retraités : tous scrutent la bonne affaire.
On trouve désormais de tout : alimentation, textile, déco, hygiène, loisirs. L’objectif ? Proposer une alternative concrète et immédiate face à la pression des budgets. NOZ, en tête, revendique 3 millions de clients par mois et une progression de +40 % sur son chiffre d’affaires en 2023. Sa recette : donner une seconde vie aux invendus, miser sur l’anti-gaspillage, orchestrer une logistique capable d’absorber les stocks d’enseignes en difficulté.
Jamais la consommation antigaspi n’a eu autant d’adeptes. Acheter en déstockage, c’est allier économies et responsabilité. Près de 300 millions de produits sauvés : le chiffre interpelle. Ce secteur devient un pilier de l’économie circulaire : moins de pertes, plus d’accès à des produits de qualité à prix réduits. Les enseignes répondent à un véritable besoin, tout en insufflant une nouvelle énergie à la distribution. Ce nouvel élan se lit dans la fréquentation en hausse, les files dès l’ouverture, les rayons qui se vident à vitesse accélérée.
Loin d’être une simple tendance, le déstockage s’est ancré dans le paysage français. Il fédère, secoue les habitudes, et redonne du souffle à la consommation. La prochaine fois que vous longerez les rayons d’un NOZ ou d’un Stokomani, regardez autour de vous : ce ne sont pas que des chasseurs de promotions, mais les acteurs d’une petite révolution du quotidien.
